O Sole mio tome 3

O Sole mio tome 3

La période rock avec Jacques Higelin

Patrick Giani

Dans ce troisième tome, Patrick Giani raconte sa rencontre épique avec Jacques Higelin et Louis Bertignac, l’ambiance à la fois excitante et éprouvante des concerts, à une époque où la jeunesse se cherchait à travers les stars du show bizz, la drogue et les chants de révolte. Il fait partager au lecteur ses réflexions sur l’une des époques les plus sombres de sa vie, malgré la lumière des projecteurs. Patrick Giani raconte également comment il est passé des rythmes musicaux aux rythmes cosmiques, en se découvrant une nouvelle passion: l’astrologie.

Extrait de O Sole mio tome 3:

« L’un des albums qui passait sur la platine de disques avait retenu mon attention. Il s’agissait du dernier Jacques Higelin “BBH 75” sur lequel jouait Simon Boissezon, que je connaissais bien. Le lendemain matin, nous avons repris notre route vers la capitale, après avoir remercié ce couple bien sympathique pour leur accueil si chaleureux. Nous étions au mois de mars et les jours se faisaient un peu plus longs, aussi sommes-nous arrivés à Paris bien avant la nuit. Comme nous ne savions pas où dormir, j’ai suggéré d’aller voir place de Clichy, dans un hôtel où j’avais souvent dormi entre deux tournées.
C’est à ce moment-là, alors que nous étions arrêtés à un feu rouge près de Pigalle, que mon frère s’exclama :  “Hé! regardez qui traverse là devant, sur le passage clouté. Higelin, le chanteur qu’on a écouté hier soir!”
Sans plus attendre, mon frangin se gare en double file, sort du camion et interpelle Jacques avant qu’il ne s’engouffre dans la station de métro. Quelques minutes après, Mick revient et reprend le volant, le sourire aux lèvres.
– Il joue ce soir au théâtre des Blancs Manteaux et il nous a invités! Je lui ai dit qu’on était musiciens et justement il cherche à reformer une équipe. Génial, non? En plus, il est super sympa. Comme il voulait me donner son numéro de téléphone et qu’il n’avait pas de stylo, il en a acheté un au kiosque à journaux!”

Après avoir réservé deux chambres dans un hôtel près de la place de Clichy, nous nous sommes rendus au théâtre des Blancs-Manteaux, dans le 4e arrondissement de Paris.
Dès son entrée en scène, Jacques attira tous les regards, remuant sans cesse comme un beau diable et vociférant ses textes incendiaires avec force et détermination. Il en voulait, cela se sentait, et il était prêt à tout. Depuis qu’il avait joué en première partie de Sly & Family stone et que le public l’avait sifflé, il voulait sa revanche. Il avait troqué son personnage de troubadour babacool pour celui de rocker français engagé et il y croyait à mort. Il avait de l’énergie à revendre, un charisme fou et le public accrochait, subjugué.

Ce soir là, il était accompagné par un bassiste aux longs cheveux blond du nom de Jean-Paul Bélanger, dit Bébel, et un jeune guitariste brun aux cheveux mi-longs en bataille, un brin timide mais dont le jeu de guitare était fluide mais percutant, Louis Bertignac. C’était la première fois que je le voyais jouer, mais sa dégaine nonchalante et son éternel sourire m’ont tout de suite plu.

Cela faisait bien une demi-heure que le trio jouait, sans batteur, et je me disais que je me verrais bien les rejoindre, lorsque tout à coup Jacques demanda aux deux musiciens de le laisser chanter seul. Surpris, ils s’exécutèrent mais le public se demandait ce qui lui prenait soudain. Ceux qui le connaissaient savaient bien, eux, qu’il piquait une de ses crises dont il était friand puisqu’elle débouchait toujours sur une improvisation géniale Il se mit alors à arpenter la scène de droite à gauche à grandes enjambées, en récitant un texte dont les mots rythmaient ses pas. Irradié, Je suis le sage, le fou, le débile Je suis du village l’idiot Et j’entends les rumeurs de la ville…

Jacques termina ce long monologue sous un tonnerre d’applaudissements et de cris de joie.
J’étais subjugué. Ce type avait beaucoup de choses à dire, à révéler au public et il le faisait avec tant de sincérité que celui-ci accrochait. A l’époque, ils étaient peu nombreux à le suivre mais ses fans étaient fidèles, comme j’allais m’en apercevoir en tournée puisque j’allais être son batteur durant près de deux ans… »

203 pages

O Sole mio tome 3 vous est proposé sous deux formats : la version papier et la version PDF spécial audio avec les liens permettant d’écouter, pendant votre lecture, la dizaine de chansons évoquées par l’auteur.


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